Shakugan no Shana

Shakugan no Shana

Ça pourrait être mignon si ça ne gâchait pas une bonne partie de l’anime.

L’origine de Shakugan no Shana se situe dans les romans jeunesse japonais : les Light Novel. Plus précisément, une saga de 22 romans écrits par Yashichiro Takahashi et illustrés par Noizi Ito, publiés entre le 9 novembre 2002 et le 10 octobre 2011 par ASCII Media Works. Forte d’un certain succès, la série connut une adaptation en anime. Cette adaptation en 3 saisons couvre l’ensemble de l’histoire de Shakugan no Shana.
A noter que la série comprend également 2 mangas, un film paru en 2007 (et reprenant le premier arc scénaristique) ainsi que quelques OVA.


Tout commence par une rencontre avec une fille venue d’on ne sait où…

Depuis toujours, il existe deux mondes : le nôtre et celui de Guze. Les résidents de Guze, appelés Tomogara, sont des êtres ayant besoin d’Existences pour survivre. Et la meilleure source d’Existences qui soit est celle fournie par les humains. Voilà pourquoi il arrive fréquemment que des Tomogaras se rendent dans notre monde afin de consumer l’existence d’humains, entraînant leur disparition systématique.
Pour contrer ce genre de pratique, il existe les Flame Haze : des humains s’étant liés à un seigneur de Guze et dont le rôle est de maintenir l’équilibre entre les deux mondes, que ce soit en éliminant les Tomogaras s’infiltrant dans le monde humain ou en fabriquant des existences temporaires pour pallier à la disparition des humains dont l’existence a été dévorée.
C’est cette histoire que Yuji Sakai apprend de la Flame Haze Shana juste après que celle-ci l’ait sauvé de l’attaque d’un Tomogara. Et juste avant d’apprendre qu’il est lui-même une existence temporaire conçue pour remplacer provisoirement le véritable Yuji après que l’existence de ce dernier ait été consumée.

Yuji Sakai : un énième lycéen sans histoire qui se contente de prendre la vie comme elle vient. Jusqu’à ce qu’il apprenne qu’il n’est qu’une existence temporaire vouée à disparaître. Même s’il désire connaître plus en détail Shana et le monde dans lequel elle vit, son manque de capacités a tôt fait de le rattraper et de limiter ses possibilités pour aider la Flame Haze.

Shana : Flame Haze ayant lié un contrat avec Alastor, elle ne vit que pour le rôle qui lui a été attribué, rejetant toute forme de liens, de distractions ou de sentiments. Mais après être demeurée quelques temps au contact de Yuji, elle va petit à petit parvenir à se forger des émotions. Impulsive et facilement mise dans l’embarras, Shana est un exemple type de tsundere.

Alastor : Seigneur de Guze avec lequel Shana a lié un contrat, il fait office de figure paternelle pour celle-ci. Il a une tendance à se montrer très protecteur envers elle, en particulier lorsqu’il se met à lui découvrir une personnalité qu’il n’avait encore jamais vue jusqu’à présent.

Kazumi Yoshida : Camarade de classe de Yuji, Kazumi nourrit depuis un temps des sentiments pour lui, même si elle n’a jusqu’à présent jamais eu le courage de les lui avouer. L’arrivée de Shana dans l’équation va contraindre Kazumi à adopter une tactique plus agressive. D’un naturel indécis et hésitant, Kazumi a beaucoup de difficultés à s’adapter, que ce soit à de nouvelles situations ou à ses sentiments.

Margery Daw : Flame Haze connue pour être une chasseuse impitoyable, elle prend plaisir à pourchasser et exécuter des Tomogaras. Mais sous une apparence froide et destructrice, elle dissimule de l’indifférence face à la vie (la sienne ou celle des autres) et un goût prononcé pour la boisson.

Wilhelmia Carmel : Flame Haze ayant élevé et éduqué Shana avant que celle-ci ne se lie à Alastor. Combattante puissante et renommée, elle fait preuve d’un pragmatisme absolu, ne laissant jamais la moindre émotion apparaître sur son visage ou interférer avec son jugement.

Bal Masqué : armée de Tomogaras dont l’objectif à court terme semble être la collecte de formidables quantités d’Existence. Mais cela n’explique malheureusement en rien leur objectif final, ni pourquoi ils semblent accorder tant d’importance à Yuji.


On a connu plus glorieux, comme héros…

Saison 1


La première saison de Shakugan no Shana est loin d’être une réussite. La faute en incombe majoritairement à un scénario peu ambitieux et des personnages inintéressants. Les bases scénaristiques laissaient pourtant entrevoir un nombre non négligeable de possibilités, mais malheureusement plutôt que de s’intéresser au monde de Guze et aux Flame Haze, la majeure partie de l’anime prend des airs de comédie en environnement scolaire, avec en particulier l’insertion complexe de Shana dans un lycée et ses interactions maladroites avec Yuji. De temps à autre, il arrive qu’un Tomogara se pointe. Cela nous donne alors droit à un peu d’action et à un développement concret, mais la majorité de l’histoire n’aura pas d’autre but que de nous prouver que Shana est une tsundere.

J’ai l’air d’insister sur ce dernier point, mais ce n’est pas sans raison. D’abord, un petit rappel pour ceux qui l’ignorerait : la tsundere est un personnage féminin incapable de reconnaître ses sentiments (et encore moins de les exprimer) et qui adopte alors une attitude abusive et colérique envers la cible de ses sentiments. Cherchez un peu, je suis sûr que vous avec déjà rencontré ce genre de personnage.
Le problème, c’est que tout le personnage de Shana est construit là-dessus. Et une fois le premier arc scénaristique visionné, on aimerait bien voir le personnage évoluer un minimum. Ce n’est malheureusement pas le cas avant les derniers épisodes de la saison. Et encore, ce n’est que temporaire.


Kill it ! Kill it with fire !

Même problème en ce qui concerne Yuji : ce personnage est l’inutilité incarnée. Qu’il ait la volonté d’aider Shana est très bien, mais vu qu’il ne connait rien au combat ou à Guze, cela pose souvent plus de problèmes que ça n’en résout. Et là encore, Yuji est un personnage qui ne connaîtra pas d’évolution de toute la saison.

Pour ce qui est du reste du casting, ils sont secondaires au mieux. Margery devient rapidement un élément comique de l’anime et ne présente alors que peu d’intérêt. Kazumi fait les choses tellement lentement qu’on a plus d’une fois envie de lui mettre une paire de claques afin de la pousser à agir. Et pour ce qui est de Wilhelmina… Disons qu’il serait plus simple d’apprécier un bloc de granit.


C’est ce genre d’épisode qui cause tellement de tort à la première saison.

La qualité de l’animation est correcte, même si on sent que le dessin commence à vieillir (l’anime date de 2005, après tout). Les doublages sont en revanche tout à fait adaptés et restent un régal pour les oreilles.

Au final, une saison moyenne, avec de nombreux passages qui traînent en longueur et un dernier arc scénaristique qui soulève plein de question sans vraiment apporter d’éléments de réponse. Des personnages plats et manquant cruellement d’évolution.


Il t’en aura fallu le temps. T’aurais pas pu faire ça dans la première saison ?

Saison 2


La seconde saison de Shakugan no Shana commence sur la même recette que la précédente, à notre grande tristesse. Pourtant, on se rend rapidement compte qu’il y a eut une amélioration notable. Les grands gagnants de cette seconde saison sont les personnages secondaires qui ont droit à de nombreux éléments racontant leurs passés ou nous montrant leurs doutes et leur faiblesses : on peut enfin avoir de la sympathie pour eux et ce simple détail relève le niveau de tout l’anime.
Shana, elle, ne connaît pas beaucoup de changement. Oui, elle commence à gagner en sympathie. Oui, elle commence à accepter ses sentiments. Mais le syndrome de la tsundere est toujours là et a énormément de mal à partir.
Yuji, par contre, se débrouille beaucoup mieux dans cette saison. S’il a toujours autant de mal à prendre une décision ferme sur quoi que ce soit, il commence enfin à disposer des aptitudes lui permettant d’aider les Flame Haze, que ce soit sur le plan physique ou stratégique.


Vous en aviez marre du triangle amoureux ? Vous allez adorer le carré amoureux !

Scénaristiquement, le schéma est relativement similaire à la saison précédente. De la comédie scolaire et des tranches de vie entrecoupées d’attaques de Tomogaras. Sauf que désormais, on s’ennuie moins : les combats sont plus élaborés, plus subtils et disposent à présent de véritables enjeux. Et le reste du temps est très bien utilisé pour faire évoluer les personnages. On a encore des longueurs, mais elles se ressentent beaucoup moins.

Graphiquement, on a affaire à quelque chose de très proche de la saison 1, je ne m’étendrai donc pas là-dessus. Le doublage est quant à lui toujours de très bonne facture.


L’antagoniste de la troisième saison est une excellente trouvaille. Et un ennemi de choix !


Saison 3


Je ne vais pas maintenir le suspense plus longtemps. La troisième saison est la meilleure raison de subir les deux précédentes. Elle est tellement différente qu’on a véritablement l’impression de regarder un tout autre anime.
Commençons par les évidences : graphiquement, on a affaire à quelque chose de très costaud : on sent que les petits gars de J.C.Staff ont vraiment pris le temps de travailler cet anime, que ce soit dans les scènes d’actions ou les scènes plus calmes. Les doublages sont toujours très bons, que ce soit les anciens personnages ou la multitude de nouveaux.


Bal Masqué ressemble enfin à une armée. Et prend enfin de l’importance dans le scénario.

Contrairement aux deux saisons précédentes centrées sur Shana, cette saison s’intéressera surtout à Yuji qui connait enfin une évolution fulgurante. Oublié le lycéen incapable de se décider ou de se protéger ! On se retrouve avec un jeune homme prêt à toutes les extrémités pour défendre ses convictions.
Shana, elle, parvient enfin à se débarrasser de son étiquette de tsundere. On peut alors enfin assister au combat intérieur qui verra s’opposer ses sentiments pour Yuji et ses obligations de Flame Haze.
Les anciens personnages secondaires perdent un peu de l’importance qu’ils avaient dans la saison précédente, mais c’est justifié par la quantité affolante de nouveaux personnages qui nous sont présentés. Parmi eux, certain ne disposent malheureusement pas d’assez de temps pour qu’on puisse nous les présenter comme il faut, mais ils ont le mérite de parfaitement s’intégrer dans l’univers existant et dans le contexte particulier de cette saison.


Les nouveaux personnages ne sont peut-être pas très développés, mais sont très sympathiques.

Le scénario prend lui aussi de la hauteur. Fini les quelques Tomogaras venant déranger la tranquillité de Misaki City. Là, on est dans un contexte de guerre ouverte entre Tomogaras et Flame Haze ! Avec tout ce que ça implique : champs de bataille variés, recrutement d’alliés de circonstances, stratégies, plans de bataille et bien évidemment des combats de très haute qualité, surtout si on prend en compte les nouveaux personnages et leurs pouvoirs.
Et pourtant, le point scénaristique central reste la relation entre Yuji et Shana. Un même objectif, mais deux manières différentes et en opposition de le réaliser. Et on y croit. Si dans les deux premières saisons, entre un Yuji indécis et une Shana tsundere, on avait parfois du mal à croire à une quelconque alchimie entre les deux, cette troisième saison renverse complètement la tendance. On n’a plus besoin d’y croire : on ressent leurs sentiments.

En bref, une troisième saison épique et dramatique, avec son lot de suspense et de retournements de situation. Une excellente conclusion qui achève avec brio cette saga.


Les sentiments mettent du temps à s’installer. On met encore plus de temps à y croire. Mais ça reste une histoire d’amour.

Au final, que penser de Shakugan no Shana ? La question est difficile… La première saison est clairement médiocre, mais les principaux problèmes se corrigent au cours de la seconde. Et l’ultime saison nous offre véritablement du grand spectacle. Au final, cela vaut-il la peine de s’ennuyer pendant 48 épisodes pour pouvoir visionner 24 excellents épisodes ? Je pense que ça vaut au moins la peine d’essayer.
Je ne dis pas que c’est un bon compromis. Je m’étais moi-même mortellement ennuyé la première fois que j’avais regardé la saison 1. Et lors du revisionnage pour cet article, ce sentiment s’est confirmé. Je sais que désormais, je ne replongerai plus dans la première saison. Maintenant, il n’est pas exclu que je refasse une tentative de temps à autre avec la seconde. La troisième, elle, je retournerai la regarder avec plaisir.


Reiji Maigo. Ça ressemble à une facilité scénaristique, mais c’est très bien développé par la suite. Comme quoi…


Maintenant, il est impossible de suivre le fil de l’histoire sans regarder l’ensemble (au moins une fois). Je ne conseillerai donc pas de se forcer à regarder les premières saisons pour pouvoir, au final, espérer regarder quelque chose de bien. Je conseillerais juste de faire une tentative. Si vous vous sentez capable de supporter les passages ennuyeux et monotones, une très bonne surprise vous attend. Mais si les premiers arcs scénaristiques vous irritent que vous ne parvenez à poursuivre l’histoire qu’en vous forçant, inutile d’insister.
Au bout du compte, on ne peut pas passer sous silence les nombreux défauts de Shakugan no Shana. Et pourtant, quand vous vous trouverez à repenser à cet anime, ce sont surtout les bons moments qui vous reviendront. Ça peut être un combat trépidant, les larmes d’un personnage, un discours épique… Au final, c’est ça qui restera. Les passages longuets et ennuyeux sont nombreux, mais deviennent inconséquents devant le reste. Et si la critique sera plus simple, vous ne pourrez pas vous empêcher de conclure en disant que, au bout du compte, ce n’était pas si mal.
, le 07.11.2014

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Titre original 灼眼のシャナ
1ère parution
Genre(s) Non défini, Amour & Amitié, Comédie
Épisode(s) En cours
Auteur(s)
Statut Licencié par Kaze & Wakanim
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