Resident Evil Zero

Resident Evil Zero
Graphismes

Initialement prévu sur Nintendo 64 en 2000, Resident Evil Zero fut finalement annulé sur cette console pour une raison toute simple : le moteur du jeu et les graphismes en 3D précalculée exigeaient un rendement optimal pour pouvoir tourner sur la machine. Mais la Nintendo 64 n'était pas en mesure de gérer cela correctement. Le jeu resta donc à son stade de beta et le projet d'en faire un jeu à part entière tomba à l'eau avant que le titre soit annoncé sur Nintendo Gamecube et voit le jour sur la machine cubique deux ans plus tard.


Ci-dessus, ces deux images permettent de comparer l'aspect visuel du titre. À gauche la version Beta Nintendo 64, à droite la version finalisée Gamecube. Le jeu fut développé sur Gamecube plus ou moins en parallèle avec Resident Evil Rebirth, mais Resident evil Zero sortit 8 mois après. Au premier abord, l'aspect graphique ne diffère pas tellement par rapport à l'épisode Rebirth et tout comme ce dernier, l'épisode Zero propose un affichage 60hz, qu'il est d'ailleurs vivement conseillé d'activer pour profiter d'une qualité visuelle et d'une animation optimales. Lors de cet affichage, l'animation est plus dynamique mais les sous-titres défilent à l'écran un peu plus vite étant donné que la vitesse de jeu est légèrement accrue. Toutefois, même si l'on peut relever une certaine similarité dans le rendu visuel avec Rebirth, les graphismes de ce Resident Evil ont en réalité subi un petit lifting. Et il ne sera pas rare, durant vos pérégrinations, que vous fassiez une halte ou vous promeniez en marchant pour contempler la magnificence des décors. Chaque motif, chaque relief, chaque jeu de couleurs donne beaucoup de vie aux environnements. Les murs de briques érodés ou l'effet de rouille sur certaines surfaces venant d'un autre âge, un peu à l'image d'un Silent Hill, sont de parfaits exemples attestant que le jeu fourmille de détails. Sans parler des effets engendrés par la pluie diluvienne quand les gouttes d'eau tapent contre les vitres d'un wagon. Certaines animations sont assez réalistes et ce n'est pas pour nous déplaire.

Les lieux que vous aurez à arpenter ne sont pas spécialement nombreux mais ont le mérite d'être aussi travaillés les uns des autres. Votre périple débutera dans le train qui vous amènera vers le centre de formation d'Umbrella où se déroulera la plus grande partie de vos tribulations, en passant par le laboratoire qui est une autre partie du centre de formation jusqu'à finalement atteindre une usine désaffectée.
Quant aux modélisations des personnages, elles restent dans la même continuité que dans Rebirth, à l'exception peut-être des faciès des protagonistes qui exhibent une expression un chouilla plus manga. La fluidité de leurs mouvements est parfois saisissante.


La plupart des cut-scenes sont réalisées avec le moteur du jeu et rendent plutôt bien mais les cinématiques faites par ordinateur affichent par moment des contours un peu flous et des tons chauds sur l'épiderme des personnages. Cela peut faire un peu mal aux yeux. Concernant le bestiaire, les monstres ont un peu évolué. Les Zombies constituent le plus gros des ennemis que vous croiserez mais cette fois il y aura un peu plus de variantes. On retrouve quelques Cerbères et Corbeaux, nos amis verts et griffus les Hunters, toujours aussi véloces, mais également d'autres monstres... comme les Plagues Crawlers (sortes d'insectes ressemblant à des grillons) ou les Eliminators (des créatures simiesques chétives mais particulièrement agressives). Il y aura également quelques boss qui vous mettront des bâtons dans les roues tels qu'un scorpion géant ou une créature humanoïde constituée de sangsues qui viendra de temps en temps vous harceler après une bonne progression. La réactivité de certains monstres ne manquera pas de vous surprendre d'ailleurs.

Bande-son

Comme dans tout Resident Evil qui se respecte, la bande sonore joue un rôle primordial dans l'immersion du jeu. L'Original Sound Track signée Seiko Kobuchi inclut diverses pistes qui jouent en fonction des situations, des personnages ou des monstres. Ainsi, Rebecca et Billy ont droit chacun à leurs propres thèmes lors des cut-scenes. On est parfois servi par des thèmes interprétés au violon et au piano présents dans les cinématiques importantes du jeu (et aussi au début de l'intro). Les musiques d'ambiance transmettent une sensation macabre et malsaine propice à cet opus Resident Evil. Les pistes savent se faire entendre au bon endroit, au bon moment. Mais tout fan de Resident Evil n'est pas sans savoir que les musiques sont absentes dans certaines zones. Ce silence reste justifié car bien souvent il est compensé par des effets sonores comme la pluie battante ou le vent soufflant fort à l'extérieur. Ce calme laisse parfois augurer de mauvaises surprises tels que des chiens zombifiés qui défoncent les fenêtres du train ou l'apparition soudaine d'une paire de Hunters quand on s'y attend le moins.


Et là, chaque type de créature bénéficie de son thème de combat assez énergique, qui, certes, se répète rapidement en boucle mais qui ne manquera pas de vous mettre une bonne pression lors de votre première partie. Même chose pour les thèmes des Boss. Mais un Resident Evil ne serait pas un Resident Evil sans les effets sonores, les râles des zombies affamés ou les cris perçants de certains monstres qui s'identifient bien à la série, de quoi vous donner des sueurs froides. Tout comme la bande-son, les bruits de fond feront naître chez le joueur un sentiment d'angoisse à certains moments, et c'est un plus non négligeable dans un Survival Horror.
Enfin les voix, dans l'ensemble, restent bien assorties à leurs personnages, même si on ne retrouve pas les mêmes voix pour Rebecca et Wesker comme dans Resident Evil Rebirth. C'est un bon jeu d'acteurs, mention spéciale pour les deux héros.

Scénario & personnages

Prologue à la série des Resident Evil, le titre répond essentiellement à certaines questions laissées en suspens dans le premier épisode. Son développement scénaristique est centré sur le virus Progenitor ayant donné vie au fameux Virus-T (que les fans de la saga connaissent pour avoir déclenché les évènements fatidiques de Raccoon City). On en apprend également plus sur l'un des fondateurs de la société Umbrella et le créateur même du virus grâce aux cut-scenes et aux diverses notes laissées çà et là dans les différentes zones du jeu. L'histoire, sans être complexe, comporte quelques révélations intéressantes et se voit même saupoudrée de dialogues percutants. Par contre, l'intrigue reste assez anecdotique car hormis le fait qu'elle ait un certain rapport avec l'incident du Manoir Spencer dans Resident Evil 1, elle reste assez détachée du reste de la série au niveau de l'histoire principale. Et au final, on n'en sait pas plus sur la corporation Umbrella a contrario des épisodes 2 et 3 et surtout de l'excellent Code Veronica qui en disent long sur la firme. Le titre reste plus concentré sur l'histoire de James Marcus et la naissance du virus.

Concernant les personnages et le rôle qu'ils endossent, on appréciera le fait de pouvoir incarner Rebecca Chambers, qui est un personnage secondaire apparaissant dans le premier Resident Evil. La personnalité de cette jeune femme est intéressante, toujours soucieuse de ses camarades. Sa complicité avec Billy Coen vous fera d'autant plus apprécier le personnage. Notons que Billy est un personnage exclusif à cet opus. S'il paraît froid et revêche à première vue, dans le fond c'est une bonne personne qui n'hésitera pas une seconde à venir en aide à Rebecca dans les situations dangereuses. Son caractère évolue au fil de l'aventure et son personnage devient de plus en plus sociable. Quant à Albert Wesker et William Birkin, leurs apparitions dans cet épisode sont intrigantes mais succinctes car on ne les voit que dans les cut-scenes réalisées par ordinateur. Dommage que les membres de l'équipe Bravo des S.T.A.R.S. soient relégués à un rôle mineur qui n'est prétexte qu'à une mise en scène pour plonger au cœur de cette aventure. Dans Resident Evil 1 en revanche, les S.T.A.R.S sont un peu plus mis en avant.

Resident Evil Zero s'illustre comme étant la pierre angulaire de la série, scénaristiquement parlant. Sa suite directe étant Resident Evil Rebirth (ou Resident Evil premier du nom), il est logique que des zones d'ombres de ce dernier soient éclaircies dans l'épisode 0. Ceci étant dit, si le scénario est ponctué de révélations intéressantes et se laisse suivre sans demander son reste, il ne fait pas vraiment la corrélation avec les autres épisodes de la saga. On a un peu l'impression qu'on a affaire à un Resident Evil "à part". Non pas dans l'esprit car l'ambiance et le gameplay restent fidèles mais plutôt en raison de l'absence de fil conducteur avec les autres épisodes. Et au final, une petite sensation d'amertume subsiste après avoir terminé le jeu, surtout si on a déjà connu les autres volets Resident Evil. Soulignons d'ailleurs qu'il s'agit du dernier "Resident Evil Old School", c'est-à-dire avec une jouabilité basée sur des environnements fixes où les personnages se dirigent d'une extrémité à l'autre de l'écran mais du point de vue interne de leur regard. Justement, pour l'occasion, Capcom nous a servi un gameplay agrémenté de bonnes notions comme le principe du Zapping System pour passer d'un héros à l'autre, ainsi que des mécaniques poussant le joueur à faire coopérer les personnages pour progresser et gérer leur inventaire. Les vetérans de la série n'auront pas trop de mal à s'y faire mais les débutants, eux, auront besoin de temps pour maîtriser le gameplay. L'ambiance macabre instille une sensation de peur, certes moins présente que dans Rebirth mais elle est là. Les musiques et les graphismes y contribuent pas mal d'ailleurs, et restent d'excellente facture. On se délecte toujours autant visuellement qu'auditivement.
En conclusion, Resident Evil Zero n'aura pas eu un effet aussi impactant et terrifiant que Rebirth à sa sortie et s'isole de la plupart des Resident Evil à cause de son scénario étroitement lié au premier volet de la série. Mais il n'en reste pas moins un opus qui apporte sa pierre à l'édifice de la franchise et qui ravira assurément les inconditionnels de la série.
, le 31.01.2013

Commentaires 1

Note moyenne des commentaires : 1 2 3 4 5
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Edji Voir le profil
23.01.2017 à 18h29
Bon jeu. Je garde de très bon souvenir des premiers Biohazard.

Petite question.
date de sortie : 1er janvier 1970
cela ne serait-il pas une erreur?
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Titre original Biohazard Ø
Support(s) GameCube, Wii
Date de sortie
Genre Survival-Horror
Développeur Capcom
Éditeur Capcom
Multijoueur Non
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