Resident Evil 4

Resident Evil 4
À présent, c'est une refonte totale du gameplay qui nous est servie sur un plateau doré. Et c'est ce que nous allons analyser point par point dans ce test sans plus attendre.

Dans Resident Evil 4, vous incarnez Leon S. Kennedy, personnage-clé de Resident Evil 2. Plus tard dans l'aventure principale, vous prendrez également le contrôle de Ashley Graham pour une courte période. Voyons donc maintenant ce qu'il en est des contrôles de votre personnage.
Premier changement qui frappe et pas des moindres, c'est la jauge de vie de votre personnage (en cercle) qui est enfin visible, cela n'était guère le cas dans les précédents opus. À l'intérieur du cercle, on peut voir les munitions restantes de l'arme équipée.

Votre personnage est vu de dos et à peu près à la mi-taille sur l'écran. La caméra flottant légèrement sur sa gauche, un peu à l'instar d'un TPS ("Third Person Shooter" ou "jeu de tir à la troisième personne").
Néanmoins, malgré cette vue, vous vous déplacez comme dans un Resident Evil classique. La configuration des commandes est plus ou moins restée identique sur certains points. En revanche, la visée n'est plus assistée lorsque vous mettez un ennemi en joue et il faudra viser ce dernier manuellement pour lui infliger des dégâts.

Pour vous aider à rechercher vos cibles, toutes les armes à feu disposent d'un faisceau laser rouge. Vous n'avez pas de réticule de visée mais un point rouge au bout de votre ligne de mire qui assure votre acuité à toucher votre cible. Comme vous avez toute latitude pour viser comme il vous plaira, il est donc possible de viser n'importe quelle partie du corps de vos adversaires. En fonction de la partie que vous visez, votre ennemi chancellera et selon la position de vulnérabilité qu'il adoptera, vous pourrez lui asséner un coup de pied rapide comme l'éclair ou lui faire un supplex dévastateur. En clair, étourdir votre assaillant avec des balles est l'option idéale pour ensuite l'enchaîner au corps à corps pour peu que vous ne soyez pas loin de lui. Cela se produit généralement lorsque vous visez la tête ou les jambes. Et c'est souvent efficace mais risqué en même temps. Aussi, désarmer un ennemi équipé d'une arme blanche en visant ses mains est possible ! Certains ennemis vous lancent des hachettes mais vous pouvez toujours dévier les projectiles en tirant dessus.

Toutes ces différentes actions intensifient le dynamisme du jeu qui se veut alors bien plus orienté action que ses frères. Et il y a plutôt intérêt à ce que le jeu soit diversifié en mouvements et en animations car les ennemis, eux, ne vous feront pas de cadeau. L'Intelligence Artificielle des ennemis a été revue à la hausse. Les Ganados (c'est comme cela que se prénomment les nouveaux zombies de ce RE si l'on peut dire ou du moins leur substituts) vous prendront en embuscade, coordonneront leurs attaques ou vous attaqueront depuis des points stratégiques avantageux. On aura également affaire à de nouveaux monstres autres que ceux que nous avions connus dans les précédents RE.



C'est juste impressionnant ! Vos adversaires sont nombreux et agressifs, ils arrivent de tous les cotés et c'est un nouveau sentiment de peur qui s'installe. À vrai dire, ce n'est pas vraiment la même sensation de peur qu'auparavant, c'est plus un sentiment de tension forçant le joueur à assurer ses arrières constamment. Car en plein cœur de ce déluge de balles y règne une sensation d'insécurité. C'est d'ailleurs l'une des plus grandes forces du jeu qui vous tiendra en haleine de bout en bout.

Hormis cela, vous pouvez vous retourner rapidement avec le demi-tour à 180º, recharger votre arme manuellement sans passer par l'inventaire (enfin !) et dégainer votre couteau en pressant la gâchette gauche sans que celui-ci ne soit pris en compte dans votre inventaire. Je parlerai de l'inventaire en détail plus bas dans cette section.
On regrettera juste qu'il ne soit pas possible de strafer (se déplacer latéralement) car cette commande aurait été judicieusement bien venue, compte tenu de la difficulté du titre.

Les actions contextuelles viennent étoffer la panoplie d'actions du personnage, déjà fort considérable.

C'est ainsi que vous serez à même d'interagir avec différents éléments du décor (regarder avec les jumelles, bondir sur les fenêtres ou autres obstacles, ouvrir des portes, se mettre à couvert, installer/basculer des échelles...) lorsque le bouton contextuel s'affiche à l'écran.
Mais en parlant d'actions contextuelles, la plus grande nouveauté de Resident Evil 4 réside dans les Quick Time Events (ou QTE pour faire plus court). Il s'agit ni plus ni moins d'épreuves de réflexes qui peuvent surgir pendant une cut-scene ou un combat de Boss.

Dans ces situations dangereuses, vous devrez rapidement appuyer sur une combinaison de touches s'affichant en bas au milieu de l'écran. Si vous échouez, soit votre personnage mourra instantanément, soit il subira d'importantes blessures.

Parfois, vous devrez marteler un des boutons d'action pour vous sortir de différents bourbiers. Ces QTE obligent le joueur à ne pas lâcher le pad mais surtout à rester constamment sur le qui-vive sous peine de voir son personnage décéder dans les plus brefs délais. Sachez toutefois que perdre la partie n'induit pas forcément un Game Over définitif puisque vous avez toujours la possibilité de reprendre la partie depuis le point de reprise ou point de sauvegarde le plus proche si vous le souhaitez. C'est un peu comme un FPS ou un TPS et cela rend le jeu plus dynamique. Grandes doses d'adrénalines garanties ! Parce que dans Resident Evil 4, on n'a pas le temps de souffler...
Autant dire que ces épreuves constituent un plus à l'immersion du titre.

Il y aura aussi quelques énigmes à résoudre, bien pensées mais plutôt simples et n'impliquant pas le moindre aller-retour comme c'était le cas dans les précédents RE.
Tout comme la jouablilité, l'inventaire fait peau neuve. Leon transporte tous les objets qu'il peut dans une mallette. Cela signifie que les coffres à objets ne sont plus de la partie. Cependant, les machines à écrire subsistent, toujours dans l'optique d'enregistrer votre progression. L'avantage, cette fois, est que vous n'aurez plus besoin d'utiliser de ruban encreur pour sauvegarder.

Pour en revenir à votre inventaire, sachez qu'il est bien entendu limité (il est structuré tel une grille 6x10 cases au départ). Chaque item, que ce soit des objets de soin, des armes ou des munitions, utilise un certain nombre de cases sur la grille mais on peut faire du rangement dans sa mallette en faisant tourner les objets dans un sens ou dans l'autre façon Tetris. Pratique pour organiser son inventaire.



Vous pourrez même acheter des mallettes plus grosses dans le courant de l'aventure au marchand. Mais que fait donc un marchand dans un Resident Evil ? Eh bien il s'agit en quelque sorte d'un compagnon situé à des endroits stratégiques qui est prêt à vous vendre des armes et des sprays soignants contre des Pesetas, l'unité monétaire du jeu. Normal me direz-vous, nous sommes en Espagne. Il est possible de dénicher des trésors tout au long du jeu (dont certains peuvent être combinés afin de décupler leur valeur marchande) en fouillant son environnement pour ensuite les revendre et gagner de l'argent. Certains valent vraiment leur pesant d'or.

L'arsenal de Resident Evil 4 comprend de nombreuses pétoires qui peuvent être customisées par le marchand, moyennant finance bien sûr. Les caractéristiques améliorables de vos armes sont la puissance de feu (PF), la cadence de tir (CT), le vitesse de rechargement (VR), et la contenance (CO). Tous ces critères influent sur l'utilité d'une arme en pleine action.
Notre ami commerçant nous proposera même un peu plus tard dans l'aventure de participer à un mini-jeu consistant à améliorer notre précision au tir mais surtout à collecter des figurines de personnages et monstres du jeu montés sur bouchons de champagne. Une idée sympathique et distrayante.

Autre particularité dans la jouabilité, c'est dans le fait que Leon coopère avec Ashley. Vous pourrez transmettre des ordres à cette dernière comme "Attends ici/Suis-moi" ou "Cache-toi/Suis-moi". Ashley peut se faire capturer par un ennemi. Dans un tel cas, Leon doit la sauver en tirant sur son ravisseur mais il doit se dépêcher de le faire sous peine d'écoper d'un Game Over. Nombreuses seront les situations qui vous astreindront à garder un œil sur votre partenaire. Cela augmente la difficulté de manière circonstancielle. En effet, s'il est une chose de sûre, c'est que le périple de Leon n'a rien d'une sinécure.



Pour finir, parlons un peu des modes bonus pouvant être débloqués en finissant le jeu.

- On retrouve le mode Mercenaries (qui a fait son apparition pour la première fois dans Resident Evil 3 Nemesis). Le but du jeu est simple : éliminer un maximum de Ganados avant la fin du temps imparti. Plus vous vaincrez d'ennemis à la suite, plus vous accumulerez des gains de temps pour rallonger la durée de la mission. Pour vous aider à remplir votre tâche, il y a aussi des bonus de temps cachés à certains recoins des arènes. Au demeurant, ces missions se résument à une véritable boucherie mais qu'est-ce que c'est jouissif. C'est bien simple, on en redemande encore.

- Assignment Ada est une mission bonus où vous dirigez Ada et devez aller récupérer cinq échantillons de Las Plagas dans la base militaire tout en vous frayant un chemin parmi les hordes de Ganados.

- Separate Ways est une histoire parallèle (mais bien plus courte) à l'aventure principale où vous incarnez Ada et découvrez par la même occasion ce qui se trame de son coté. Cela ajoute quelques réponses aux interrogations de l'histoire.

Mis à part les quelques heures supplémentaires de jeu intenses qu'apportent ces modes, l'aventure principale a une durée de vie conséquente. Comptez entre 15 et 20 heures pour en voir le bout ! Pour un Survival-horror, c'est phénoménal. Du jamais vu !

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Titre original Biohazard
Support(s) GameCube, Wii, PlayStation 2, PC
Date de sortie
Genre Survival-Horror
Développeur Capcom
Éditeur Capcom
Multijoueur Non
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