Limbo

Véritable expérience, Limbo ne vous laissera certainement pas indifférent.

Il ne vous faudra pas plus de quelques secondes pour prendre en main les cinq boutons nécessaires pour parcourir le jeu, dont quatre attribués au déplacement et un dernier pour interagir avec les éléments du décor. Pourtant, simplicité ne rime pas avec facilité. Un manque de réflexe, une faute d’inattention ou encore un mauvais timing et vous êtes mort ! « Die and retry » qualifie à merveille les dizaines de fois où vous serez obligés de recommencer une séquence du jeu afin de trouver la bonne méthode d’exécution. Ceci dit, le jeu est plutôt court, 3 heures environ, donc vous apprécierez ces petits contretemps qui permettent de prolonger votre voyage dans les limbes.

Bien loin des guerres futiles que se livrent les blockbusters pour nous exploser la rétine, les jeux indépendants avec leurs modestes moyens nous enchantent par leur créativité. Assumé et totalement maîtrisé, Limbo est une palette allant du noir au blanc en passant par différentes nuances de gris, saupoudrée d’un effet de grain. Il est certain que nous avons vu plus coloré, mais il s’en dégage une certaine esthétique. Au premier abord minimaliste, très vite, c’est une ambiance malsaine, voire glauque qui s’installe. En effet, orné de pièges, de créatures, de scies, cet univers hostile cherche à vous tuer : démembré, noyé, écrasé, transpercé…, la méthode diffère, mais la mort n’est jamais très éloignée. Rajoutons à ça une bande-son réduite à son strict minimum et vous voilà transportés dans un univers impitoyable.


« Incertain du sort de sa sœur, un garçon pénètre dans LIMBO »

Seul élément de narration du jeu, cette phrase nous lance dans cette courte histoire où notre première action consiste à réveiller un enfant inexpressif qui se retrouve dans ce qui semblerait être les limbes. Par définition (il existe plusieurs courants de pensés), ce n’est ni l’enfer, ni le paradis, mais un entre-deux, lieu où seraient reçus les enfants non-baptisés. A partir de là, est laissé à la libre interprétation du joueur tout ce qui se passe dans Limbo. Pourquoi ? Qui ? Comment ? A vous d’y répondre, car le jeu n’en prend pas la peine. Ainsi, nous pouvons imaginer que l’enfant est décédé et qu’il recherche sa sœur qui a peut-être subi le même sort. De cette façon, le monde que nous parcourons serait conçu avec les peurs de l’enfant qui auraient pour but de retarder, peut-être à jamais, le dénouement de sa quête. D’ailleurs, n’espérez pas atteindre la fin et recevoir sur un plateau les réponses à vos questions, car finalement, ici aussi, c’est sujet à interprétation de la part du joueur.
Plusieurs théories circulent sur le net et certaines semblent crédibles et intéressantes comme celle de l’accident de voiture. Cependant, il est difficile d’en dévoiler davantage tout en évitant de spoiler le jeu. Alors plutôt qu’une explication parmi tant d’autres, faites-vous votre propre opinion.

Éphémère et inoubliable, Limbo est cruel !

Lorsqu’un jeu est enivrant, on souhaite qu’il perdure. Malheureusement, Limbo est court, 3 heures suffiront pour parcourir son monde et ce malgré vos morts répétées. Certes cruel, ce voyage dans les limbes n'en reste pas moins inoubliable. Son univers graphique tout de noir et de blanc et son ambiance glauque sont autant d’éléments qui vous marqueront. Pour moins de 5 euros et régulièrement en promotion sur Steam, ce serait dommage de ne pas se laisser tenter.
, le 03.04.2014

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Titre original Limbo
Support(s) PlayStation 3, XBox 360, PC, Mac, PS Vita
Date de sortie
Genre Réflexion
Développeur Playdead
Éditeur Microsoft Game Studios
Multijoueur Non
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