Rinne no Lagrange (Saison 1)

Rinne no Lagrange (Saison 1)
Développement

« Rinne no Lagrange - Flower declaration of your heart » est une série animée ayant vu le jour le 8 janvier 2012 au pays de soleil levant. Elle se démarque nettement de la plupart des productions actuelles grâce à un savant mélange de genres et de thèmes inhérents à son univers très particulier. Si, au jour d'aujourd'hui, il n'est pas surprenant de voir des animés Cyber & Mecha mettant en scène des filles pour piloter ces engins, Rinne no Lagrange va plus loin dans son ambiance qui fait principalement référence au genre Amour & Amitié. À cela, viennent se greffer un thème sur l'océan (car la mer est assez évoquée et a ainsi sa part d'importance), un climat humoristique accompagné d'un brin de naïveté, une touche "Slice of Life" ainsi qu'une pointe de Ecchi... et vous obtenez la combinaison gagnante faisant tout le charme de cet animé !

Cette hybridation de genres apporte une bonne brise de fraîcheur et un soupçon d'originalité. Nonobstant un début de scénario assez classique, la tournure que prennent ensuite les évènements et les relations avec les trois héroïnes dans les épisodes suivants change la donne. En effet, l'intrigue devient plus riche car elle se focalise sur le background et le mode vie des personnages centraux mais sans forcément évoluer à un rythme soutenu. Tantôt la trame se développe assez vite, tantôt elle stagne un peu. Mais voilà, on prend plaisir à connaître davantage ces personnages qui attisent notre curiosité. Il y a aussi Vilajulio qui reste assez intriguant dans son personnage, surtout dans la relation qu'il a avec Muginami. Quant à Yōko et Astelia, elles se révèlent également intéressantes dans une certaine mesure. Et même à un stade avancé, il arrive qu'on apprenne encore des choses sur les protagonistes principaux. D'autres personnages plus en retrait sont là pour présenter brièvement quelques facettes du contexte ou divertir mais sans plus de prétention. Et il reste encore une poignée de personnages à découvrir mais ces derniers n'apparaissant que sporadiquement ou tardivement, on n'a pas vraiment le temps de les connaître plus que ça.



Mais quand est-il de l'évolution des personnages principaux et du background dans tout cela ?
Au départ, l'histoire n'avance pas spécialement à vitesse grand V et pourtant, dès le premier épisode, il y a un petit quelque chose qui nous incite à en savoir plus. On suit la vie quotidienne de Madoka et à partir du moment où elle fait connaissance avec Lan, le scénario commence à se mettre en place. La mise en scène peut paraître triviale durant les premiers instants. En effet, voir notre héroïne Madoka rencontrer une fille stellaire lui demandant de piloter un robot alors qu'elle n'en a jamais manœuvré un de sa vie... Puis prendre le contrôle de la machine et la maîtriser en un clin d'oeil... C'est un peu dénué d'originalité et tiré par les cheveux, non ?
D'ailleurs, il n'est pas rare d'assister à des situations farfelues par moment mais c'est surtout au début que cela marque. À titre d'exemple, rien que par le simple fait de toucher le Vox Aura qu'elle est supposée piloter, Madoka a le vague souvenir de l'avoir rencontré quelques années auparavant dans les profondeurs de la mer alors qu'elle était sur le point de se noyer. Mais providentiellement, le mecha lui a sauvé la vie. Sans rentrer dans les grandes lignes sous peine de révéler des éléments cruciaux de l'intrigue (d'autres scènes sont aussi en rapport avec la mer), ce flashback présent dans l'épisode 01 donne déjà un certain aperçu de l'importante connexion qui lie l'adolescente au mecha. Pour contrôler l'Ovid, son pilote doit se concentrer en lui transmettant ses pensées via des capteurs bio-télépathiques situés autour du cockpit. Une fois que le pilote est en osmose avec son Ovid, il lui est possible de réaliser toutes sortes de mouvements et d'attaques dont il a connaissance. Cela étant, un minimum de manœuvrabilité est également requis.



Et autant dire que pour ce qui est de combattre, notre héroïne ne manque pas de ressources ! L'action est assez présente dans le premier quart de l'animé. Les combats de mechas s'avèrent aussi spectaculaires qu'inabituels (voir un mecha faire un supplex à un autre, ce n'est pas très courant). On s'éloigne du genre Real Robot puisque les mechas bénéficient d'une puissance et d'une résistance hors du commun. Malgré les innombrables attaques de mêlée et assauts longue portée encaissés, leurs armatures demeurent intactes, pas la moindre égratignure ! Sans parler que des extraterrestres sont de la partie, ce qui accuentue le genre Super Robot de l'animé, bien que cela reste cohérent avec le contexte.
Bien entendu, Lan et Muginami prennent également les devants de la scène peu après que leur camarade ait fait ses preuves sur le terrain. Chacune des héroïnes possède sa propre unité de combat Vox et saura aussi combattre avec efficience. En fait, chaque Vox représente un élément (énergie naturelle) facilement déductible à sa couleur. Ainsi, le Vox Aura étant de couleur verte, il symbolise le vent. Le Vox Lympha de couleur bleue pour sa part symbolise l'eau. Et enfin le Vox Ignis avec sa couleur orange représente le feu. Ces mechas ultra-perfectionnés jouent un rôle important dans la légende qui est mentionnée à certaines occasions. L'animé ne comporte pas beaucoup de scènes d'action avec les mechas. Il est possible que ceux qui apprécient particulièrement les animés Cyber & Mecha y voient un certain vide à ce niveau là.

En réalité, l'histoire tourne autour d'une ancienne prophétie même si elle ne donne pas vraiment cette impression de prime abord. Que l'on se rassure, les personnages se retrouvent bien embringués dans cette prophétie. Mais il y a aussi pas mal de comédie. Quelquefois, il peut découler une certaine confusion dans les dialogues car les protagonistes ont parfois de mauvaises interprétations les uns des autres et vice-versa. Cet aspect ne manque pas de tonifier l'ambiance humoristique même si cela fait que l'histoire tourne un peu en rond. Mais là où Rinne no Lagrange tire son épingle du jeu, c'est dans la forte relation qui unit Madoka, Lan et Muginami. Ainsi se crée une sorte de triangle sentimental entre les trois jeunes femmes. Et on n'aura aucun mal à ressentir leurs émotions (leurs joies, leurs peines, leurs rêves, leur jalousie ect...). Et cette même relation qui se situe entre amour et amitié constitue le plus grand attrait de Rinne no Lagrange.

Chara-Design/Dessin

Le chara-design n'a rien d'exceptionnel mais il n'a pas non plus à rougir face à la concurrence. Au niveau des traits noirs représentant les silhouettes, c'est fin et précis bien qu'à certains endroits du visage il n'y a pas de tracé mais cela rend les expressions plus vivantes d'une certaine manière. Les tailles humaines sont tout à fait respectables, on peut facilement distinguer une lycéenne de 16 ou 17 ans d'une personne adulte de 25 ans.

L'animation est bien fluide et les graphismes sont d'une clarté inouïe. Les arrières-plans baignent dans de jolies nuances de couleurs soigneusement réparties à différents endroits. Chaque détail est mis en valeur comme les reflets brillants et mouvants de l'eau dans la mer lointaine. Certains paysages sont même représentés comme des peintures. Juste quelques petites zones ombragées mal situées viennent légèrement ternir le tableau mais ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan.

Mecha-Design

Rinne no Lagrange peut se targuer de proposer un mecha-design très original. La conception de ces mechas provient de Nissan (LAGRANGE meets NISSAN), le fameux constructeur automobile japonais.


Mais le designer Takuya Matsumura a également mis du sien. Les formes aérodynamiques des mechas révèlent des silhouettes agressives et imposantes. Chaque Vox est muni d'un aileron saillant au niveau du torse et des épaules. Les membres (hormis les points d'articulation qui sont un peu gros) sont un peu effilés mais restent en parfaite harmonie avec le corps de l'Ovid. Les yeux de chaque Vox ne sont pas s'en rappeler les phares d'une voiture moderne. Et cerise sur le gâteau, ils peuvent basculer du mode chasseur (avion de combat) au mode mecha. La vitesse qu'ils peuvent atteindre sous leur forme d'avion est ahurissante.

Là aussi le design est très original, avec un gabarit volumineux il adopte des formes encore plus arrondies et futuristes. Dernier point, et pas des moindres, l'environnement qui entoure un Ovid est visible tout autour du cockpit. On voit juste le pilote assis sur une sorte de moto en guise de cabine de pilotage. Bref, il y a beaucoup d'imagination de ce coté là.

Musiques

L'Original Sound Track de Rinne no Lagrange s'étend sur différents styles et rend l'animé assez vivant. Même si les musiques ne se manifestent pas à tout bout de champ, elles restent agréables à entendre. Il y en a un peu pour tous les goûts. On est servi aussi bien par des musiques enfantines et parfois même drôles que par des thèmes énigmatiques et plus adéquats au contexte. Les musiques jouant dans les phases de mecha sont assurément les plus galvanisantes dans le lot. Elle sont faciles à retenir et nous plongent au coeur de l'action. Sans être mémorable, l'OST est donc plutôt pas mal dans l'ensemble. Il y a toujours une chance qu'on apprécie un thème ou deux en particulier, du fait que c'est assez varié. On remarquera cependant que certaines pistes sont plus ou moins reprises (de l'opening par exemple) mais il n'y en a pas beaucoup comme cela.

L'opening et l'ending sont tout deux chantés par la talentueuse chanteuse et seiyuu, Megumi Nakajima (qui s'est notamment bâtie une solide réputation pour ses performances dans Macross Frontier). Et le résultat ici est plus que concluant !

  • Opening (« Try Unite! »): Probablement l'un des beaux openings d'animé, tant au niveau visuel qu'au niveau sonore. Un mélange idéal de J-Pop et de Dance d'où il s'en dégage beaucoup de magie ainsi qu'un grand sentiment de liberté nous faisant voyager dans un univers mirobolant. La voix de Megumi suffit à nous hypnotiser et plonger nos yeux sur cette féerie haute en couleur. À cheval entre de la 2D et de la 3D, le rendu visuel apparaît à la fois sobre et détaillé grâce à des colorations dynamiques et une animation sans faille. Bref, du bonheur pour les yeux comme pour les oreilles.


  • Ending (« Hello! »): On reste toujours dans le même domaine musical mais le rythme change un peu ici. La musique résonne dans un esprit un peu enfantin mais les divers instruments utilisés font que cette chanson soit particulièrement entraînante. C'est d'une voix enjouée que Megumi parvient une fois de plus à retenir notre attention. Quant à l'aspect visuel, plus sobre que dans l'opening, on retrouve les trois héroïnes mais avec des couleurs inédites ainsi qu'un univers assez imaginaire, le tout d'un point de vue caricatural. On aperçoit aussi certains lieux et paysages propres à l'animé. En somme, un ending qui respire la joie et l'amitié.

Doublages

Dans l'ensemble, les doublages restent de bonne facture. Mention spéciale pour Madoka, Lan et Muginami pour leur voix qui sont bien assorties à leurs caractères ou leurs humeurs du moment. Bien que l'animé compte pas mal de personnages féminins, il n'y a que très peu de ressemblance d'une voix à l'autre. Les personnages masculins ont de bonnes intonations, qui ne passent pas inaperçues et c'est tant mieux.

Au delà de son univers de fantaisie, Rinne no Lagrange c'est surtout une grande histoire d'amitié entre trois filles qui frise l'amour. Une si grande complicité ne se créerait pas sans passer par des différends engendrés par les circonstances qui renforcent à terme les relations de nos héroïnes. Ce n'est pas pour autant que les autres personnages sont sur la touche. Ceux qui sont directement impliqués dans cette odyssée apportent un peu de rythme. Alors que d'autres personnages, plus en retrait, aident un peu les héroïnes à s'adapter à leur nouvelle vie. Les mechas jouissent d'un design très particulier et leurs rôles (le Vox Aura notamment) ont une part d'importance, une raison d'être dans l'histoire.
Au final, le scénario reste à la fois classique et intéressant, il présente aussi quelques particularités mais est loin d'être maîtrisé. On appréciera que l'animé se compose d'une ambiance rafraîchissante et d'un univers immaculé. Quoi qu'il en soit, pour une première saison d'une douzaine d'épisodes, ça tient la route. En attendant la saison 2...
« Rinne no Lagrange - Flower declaration of your heart » s'illustre comme une série prommeteuse, avec du potentiel, et qui mérite vraiment le coup d'oeil.
, le 15.12.2012

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Titre original Rinne no Lagrange - Flower declaration of your heart
1ère parution
Genre(s) Amour & Amitié, Comédie, Cyber & Mecha, Espace & Sci-fiction
Épisode(s) 12
Auteur(s)
Statut Non licencié
Site officiel lag-rin.com
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