GTA 4

Bienvenue à Liberty City. Vous voici dans la ville où tout est possible, le meilleur comme le pire. Vous voici en plein rêve américains... à ceci près que vous êtes dans la réalité avec tout ce que cela implique de désillusion. Vous vous attendiez à une vie de rêve avec une top modèle à chaque bras, de l'argent à ne plus savoir qu'en faire, le monde à vos pieds et une vie tranquille ? Dommage, vous n'êtes qu'un simple immigré clandestin d'Europe de l'Est de plus, et tout ce qu'on vous a raconté n'est que des fantasmes bons pour les gosses. Vous n'êtes rien d'autre qu'une goûte d'eau dans l'océan, un rouage de plus de cette machine que l'on appelle consommation. En somme, vous n'êtes rien...

Qu'entends-je ? Vous souhaitez faire votre vie ici, vous avez vos propres objectifs et vous vous foutez de ce qui peut vous arriver ? Très bien Monsieur Niko Bellic, vous l'aurez voulu... Bon séjour en Amérique !

La liste suivante n'est pas exhaustive et ne présente que les personnages importants dès le début du jeu afin de ne pas révéler l'intrigue.

Niko Bellic : Voici le personnage principal du jeu. Tout juste immigré d'Europe de l'Est, il compte vivre le rêve américain avec son cousin Roman déjà installé à Liberty City depuis quelque temps. Mais il vas vite voir que le rêve de Roman n'est rien d'autre qu'une douce illusion. Niko n'est pas vraiment un héros type de jeu vidéo : pas très grand, musclé pour deux ronds, il a même un peu de ventre. De plus, il est cynique, sarcastique voire effronté, et surtout froid, d'autant qu'il s'emporte vite quand on touche à sa famille. On ne sait pas pourquoi il est venu en Amérique au début du jeu, mais on verra vite qu'il n'y est pas venu que par choix.

Roman Bellic : Le cousin germain de Niko, il vit à Liberty City depuis quelque temps et possède même une entreprise de taxis. Il a fait croire à sa famille et à son cousin qu'il vivait dans le luxe alors qu'en réalité il s'est endetté auprès de gangsters russes à cause de jeux d'argent. Il n'a rien à voir avec son cousin car il est couard, a tendance à minimiser les problèmes, et est menteur. Le seul point commun qu'il a avec Niko est son embonpoint, même si le sien est beaucoup plus prononcé. Enfin son rêve serait de pouvoir vivre une vie tranquille loin de toute l'agitation de la pègre qu'il exècre, rêve d'ailleurs qui semble inaccessible à cause de sa tendance à gaspiller l'argent dans des paris plutôt risqués.

Vlad : C'est l'usurier de Roman. Vlad est un homme colérique, alcoolique, et obsédé par l'argent, les femmes et le pouvoir. Bref, c'est une pourriture en puissance qui en plus de maltraiter Roman, couchera avec sa copine. Il obligera Niko à travailler pour lui, ce qui amènera Niko à découvrir les bas-fonds de la ville, avec tout ce que cela implique de problèmes et d'opportunités.

Little Jacob : Un gangster rasta ami de Roman qui deviendra vite un ami de Niko. Il est très calme et sait faire la part des choses quand les problèmes se présentent. Il n'y a pas plus fidèle que lui quand il s'agit d'aider un ami dans le besoin même si ça implique de risquer sa propre vie. Il proposera quelques jobs à Niko pour le dépanner si jamais il a besoin d'argent mais il est plus un ami qu'un employeur. Il travaille pour un gangster jamaïcain qui se fait appeler Badman.

Graphisme : Commençons par ce qu'on voit en premier. Je pense qu'on peut dire sans trop prendre de risque que GTA IV est l'un des jeux les plus aboutis graphiquement de son époque, aujourd'hui encore ces graphismes restant une référence pour les mondes ouverts. Le récent Watch Dogs est même parfois comparé à GTA IV alors que 6 ans les séparent.

Mais quand on parle des graphismes de GTA, on ne parle pas que du rendu mais aussi du moteur physique, et force est de constater que mis à part quelques bugs à certains endroits, la physique du jeu reste très réaliste, que ce soit la déformation d'une voiture après un choc, ou alors la chute d'un corps après avoir reçu une balle en pleine tête.

L'aspect technique mis à part, concentrons-nous sur la ville dont voici quelques images :




Liberty City est une sorte de parodie de New York. Du coup, on se retrouve avec des quartiers très différents les uns des autres, que ce soit les grands immeubles de verre d'Algonquin, ou les quartiers pauvres de Hove Beach, vous aurez de la variété. En plus, chaque coin de rue fourmille de détails, qui rendent la ville presque vivante. Le seul bémol de l'aspect graphique est la modélisation des visages parce que tout les personnages disposent d'un nez étrangement gros.


Son : Maintenant voyons le son en débutant par la, ou plutôt les, musiques. Car dans GTA, vous choisissez plus ou moins votre bande son, vu que l'endroit où vous entendrez de la musique, ce sera dans une voiture. Du coup, vous aurez un large choix de radios avec chacune son style de musique. Et pour la version PC du jeu, vous pourrez intégrer vos propre musiques pour les écouter dans une radio spécifique. Bref, il y en a pour tout les goûts : reggae, dancehall, reggaeton, jazz, rap, R'n'B, rock, punk, electro, variété d'Europe de l'est, disco, artistes indépendants américains, chill out, et plusieurs radios de discutions pures sans musique. Chaque radio ayant un peu plus d'une dizaine de musiques dans sa playlist, vous en trouverez au moins une qui vous conviendra.

Venons en aux doublages. Et le constat est le même que pour les graphismes : tout les doublages sans exception sont parfaits et les meilleurs exemples sont selon moi les voix de Niko, Jacob et Badman, car dans le cas de Niko, on sent bien la différence entre le début du jeu où il à encore du mal avec l'anglais et la fin où il est à l'aise avec la langue de Shakespeare. De plus, dans les moments où il parle en serbe, on sent que le doubleur a bossé son accent et sa prononciation. Le cas de Badman et de Jacob est à peu près similaire, car ils utilisent des expressions typiquement jamaïcaines ou rasta et ont tout les deux un rythme de parole très particulier qui témoignent d'un travail de recherche en amont du doublage.

D'ailleurs pendant que je parle de Badman et Jacob, j'aimerais souligner le travail de traduction qui est de très bonne qualité car même les expression américaines ou rasta intraduisibles en français telles que "I and I", on été restituées dans les sous-titres pour garder tout l'impact des dialogues.


Scénario : De prime abord, le scénario de GTA IV ressemble un peu au scénario d'un film hollywoodien basique, mais très vite on se rend compte qu'en lisant entre les lignes, tout le scénario n'est qu'une satyre acide de l'Amérique moderne. Et le fait de nous mettre dans la peau d'un homme tout juste immigré n'est pas non plus anodin car à travers lui, on vit toute la désillusion et toute la chute vis-à-vis du fantasme américain. Mis à part ça, l'histoire de ce jeu est très prenante et intelligemment écrite. De plus, elle dispose de quelques embranchements qui vous mettront face à des choix parfois difficiles.


Gameplay : Le jeu se présente comme un jeu à la troisième personne en monde ouvert. Vous devrez vous rendre dans certains lieux marqués sur votre carte afin d'avoir des missions pour faire avancer l'histoire. En soit rien d'exceptionnel. Sauf qu'en dehors des missions, vous pourrez faire ce que vous voulez : par exemple, vous pouvez appeler un ami pour aller boire un verre, ou alors juste faire un tour en voiture, ou si vous vous sentez l'âme romantique, vous pouvez essayer d'avoir une petite amie et de l'emmener sortir voir un spectacle ou manger un morceau. En dehors de tout ça, les missions sont assez variées pour vous tenir accroché jusqu'à la fin de l'histoire tout en proposant un bon challenge. Parmi les nombreuses tâches que vous aurez à faire, on peut mentionner le simple meurtre, la poursuite à pied et en voiture d'un homophobe, ou encore la conduite d'un hélicoptère au dessus de la ville pour la faire visiter.

Tout ça pour dire que vous vivrez rarement deux fois la même situation dans cette immense ville, et que si vous appréciez ce genre de jeu, vous en aurez pour quelque temps avant d'en venir à bout. Et même après avoir fini le scénario, il reste pas mal de missions secondaires à trouver dans toute la ville. Mais même sans ça, c'est toujours un plaisir de flâner dans les rues de Liberty City.

J'ai adoré tout les aspects de ce jeu, que ce soit les personnages tous bien développés, les musiques qui rythmaient mes folles courses-poursuite au cœur de la ville, ou juste mes simples sorties fléchettes avec Little Jacob. J'ai pris un plaisir fou à parcourir l'histoire de ce jeu, et la fin à été une aussi grosse claque pour moi que pour Niko. Tout dans GTA est calculé à la perfection : chaque détail a son importance, que ce soit pour l'immersion, pour le level design, ou même pour la satyre.

De manière très objective, GTA IV est une leçon de jeu vidéo car il arrive à rester un jeu techniquement irréprochable tout en étant une histoire passionnante en plus d'une critique très juste de la réalité.

En soit, je le conseille à ceux qui aime le jeu vidéo, et surtout je pense que quelqu'un qui cherche à travailler dans le jeu vidéo devrait l'avoir au moins essayé car même aujourd'hui, 6 ans après sa sortie, il reste une référence sur de nombreux points tels que les graphismes (même si depuis la sortie de sa suite ce n'est plus si vrai), la gestion d'un monde ouvert, et l'immersion.

En un mot, c'est un jeu auquel il faut jouer si l'occasion se présente.
, le 06.11.2014

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Titre original Grand Theft Auto IV
Support(s) PlayStation 3, XBox 360, PC
Date de sortie
Genre Aventure
Développeur Rockstar North, Rockstar Toronto
Éditeur Rockstar Games
Multijoueur Non
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