Nés pour cogner

Nés pour cogner
Takeshi Yamato, lycéen et chef d’un gang à Tokyo, déménage dans une petite ville près d’Osaka. Il espère pouvoir vivre une vie de lycéen tout à fait normal, vie qui a été jusqu’ici gâchée à cause d’une partie proéminente de son corps...
Le problème, c’est que rien ne se passe comme prévu et l’enfer recommence pour notre pauvre héros... Cependant il existe une tradition dans cette nouvelle ville, la cérémonie du Masuarou...
Cette cérémonie permet à quiconque l’emporte de devenir le roi de la ville et donne de nombreux avantages durant toute l’année que dure le règne du gagnant, comprenant, semble-t-il, un droit de cuissage... Il n’en faut pas plus à Takeshi pour participer à la cérémonie !

Yamato : C’est le héros de notre histoire, ancien chef de gang à Tokyo et émérite bagarreur de rue, il espère modifier er son mode de vie en changeant de ville grâce à la mutation de son père.
Malheureusement, tout ne se passera pas comme prévu.
Yamato est doté d’un certain sens de l’honneur et est toujours prêt à aider ses amies. Il ne pratique pas d’art martial mais un entraînement avec son mentor Toraïchi lui permettra d’apprendre à mieux gérer les combats face à des pratiquants d’art martiaux.

Naruse : Idole de certaines filles, Naruse n’en est pourtant pas moins toujours puceau comme son plus grand rival et ami Yamato.
Il pratique le Karaté et est fou amoureux de Seri, ce qui sera la cause principale de sa rivalité avec Yamato, qui a eu le coup de foudre pour la jeune fille.

Gôno : Au début de l’histoire, il n’hésitera pas à malmener notre pauvre Yamato.
Il est le représentant du lycée de Yamato, mais s’inclinera face à l’évidente supériorité de notre héros, lui passant le flambeau afin de devenir le futur Masuraoh. Constamment avec Yamato, il est une source d’informations pour celui-ci qui découvre sa nouvelle ville mais également un soutien sans faille.


Seri : Prêtresse du temple Masuraoh, elle est une amie d’enfance de Naruse et semble ne pas être indifférente à Yamato.
Elle se donne à fond dans la cérémonie du Masuraoh et demeure attachée aux traditions.

Vous recherchez un manga court, avec de la baston, mais que malgré tout il y ait un petit quelque chose d’original, genre des personnages qui se battent en slip japonais (plus couramment appelé Fundoshi) ? "Nés pour cogner" est résolument fait pour vous !

L’auteur n’en est pas à son 1er essai puisqu’il avait publié auparavant l’excellent Kyomaro.
On retrouve quelques points communs, notamment le fait que les personnages soient particulièrement virils et fiers (on peut aussi faire un parallèle avec la quête des deux héros mais celle de Yamato demeure moins violente tout de même).
Mais n’allez surtout pas imaginer que "Nés pour cogner", c’est juste de la baston. L’auteur nous explique clairement qu’il s’est documenté pour faire la série !! Ainsi on peut supposer la tradition du Masuraoh a véritablement existé quelque part, ce qui ajoute du piment à la série...
C’est court, on a droit a des moments de franche rigolade (cf volume 3) et c’est carrément bien dessiné. Pour 7 tomes, on en a quand même pour son argent.

Qui dit « baston » dit arts martiaux. Et bien le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on aura eu le temps de faire le tour au bout de 7 tomes.
Devenir Masuraoh, c’est terrasser différents adversaires, mais là où la tâche se complique, c’est que chaque adversaire de Yamato pratiquera un artiste martial différent. On assiste donc à des combats variés, loin de tomber dans la répétition.
Le découpage des planches est assez dynamique (et fait étrangement penser au manwha High School).

Alors même si l’histoire est somme toute classique (ben oui puisque en gros tout le monde s’en met plein la tronche dans le but de devenir le plus fort) elle se démarque de part le fait que les combattants se battent en fundoshi... Ça peut paraître stupide comme ça mais je ne connais aucun manga où les personnages se battent en fundoshi.
Les héros sont charismatiques et attachants (Yamato et son complexe, caricature du voyou au grand cœur, ou encore Tora), que demander de plus ?
Peut-être une adaptation en OAV, ça serait franchement sympathique. Finalement, on regrette presque que ça ne dure que 7 tomes, mais c’est ce qui fait le charme de la série : pas de prise de tête, et ça se lit vite.
Mais on peut se permettre de faire une petite analyse de l’œuvre. Ces hommes ne cogne-t-ils que pour la gloire et devenir le roi de la ville ?
Non, certains se battent parce qu’ils n’ont que ça pour eux, uniquement leurs poings pour montrer à quels point ils sont braves, courageux, et prouver leur valeur. Yamato prend une profondeur certaine dès lors qu’il explique que l’école ne lui a pas permis de faire ses preuves (puisque c’est un cancre). Ses poings sont ainsi sa seule arme pour montrer aux autres qu’il n’est pas un détritus.
On retrouve d’autres personnages qui, comme Yamato, n’ont que leurs poings pour montrer leur valeur. Peut-on y voir une sorte de critique vis-à-vis de la société japonaise qui ne laisse malheureusement aucune chance à ceux qui échouent (que ce soit dans le système scolaire ou au travail) ?
Les poings de Yamato seraient donc ainsi plus une arme braquée face à ce système sélectif, plutôt qu'un simple coup de poing... A vous de juger si ce manga peut être plus profond qu’il n’y parait.

"Nés pour cogner" n’est pas à posséder absolument, mais c’est tellement bon quand ça cogne de temps en temps.
C’est un minimum original, y a quand même une petite histoire, c’est carrément bien dessiné et puis au moins on se rend compte que se battre en slip japonais c’est pas ridicule, c’est la marque des hommes forts et virils.
Ça donne presque envie de se balader en fundoshi tout ça, mais je préfère de loin rester nu.
, le 03.06.2011

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Titre original Masuraoh
1ère parution
Genre(s) Non défini, Combats & Arts Martiaux, Comédie
Volume(s) 7
Auteur(s)
Éditeur Delcourt
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